Cerny, ce samedi. 400 jeunes venus de toute l’académie de Versailles
(Yvelines) se sont vus remettre leur Brevet d’initiation à
l’aéronautique, et 200 d’entre eux ont effectué des vols. LP/Marie-Charlotte Dutheil
Venus
de toute l’académie de Versailles (Yvelines), ils se sont vus remettre
le Brevet d’initiation à l’aéronautique, qu’ils ont obtenu il y a
quelques jours. Un examen qui fête cette année ses 50 ans.
Débutants
ou confirmés, tous vous le diront : pour obtenir son Brevet
d’initiation à l’aéronautique (BIA) seule compte la passion. Ce samedi,
ce sont ainsi 400 jeunes venus de toute l’académie de Versailles
(Yvelines) qui ont reçu ce diplôme reconnu par l’Education nationale —
et, pour la moitié d’entre eux, effectuer des vols — sur l’aérodrome de Cerny La Ferté-Alais.
Parmi
eux, Lucas, 16 ans, et porteur de handicap. « Le modèle scolaire
classique ne lui convient pas du tout, et il fait l’objet d’une
scolarité adaptée, explique sa grand-mère, Michèle. Lorsqu’il a décidé
de se lancer dans l’obtention du BIA, il s’est donné à fond, j’étais
impressionnée. Ce succès, c’est un peu comme si le monde des adultes lui
tendait les bras, après l’avoir exclu. Il a même impressionné les
autres élèves. »
« Ce qui compte, c’est l’envie que l’on a »
L’intéressée
le concède : il connaît tous les différents types d’avions sur le bout
des doigts. « J’ai commencé à me passionner pour eux lors des
commémorations du centenaire de la Première Guerre mondiale,
indique-t-il. Mais tout petit, déjà, c’était un sujet qui m’intéressait.
»
C’est
suite à sa rencontre avec Patrick Guedj, président de l’association
Envole-moi, que Lucas a intégré les cours du BIA. La structure fait en
effet partie de celles habilitées à intervenir dans les collèges, lycées
et universités pour préparer les élèves. « Cela implique des cours
d’histoire et connaissance des avions, de météorologie, d’aérodynamique,
de réglementation, de navigation et d’anglais aéronautique, détaille le
formateur. Avoir 13 ans est la seule condition pour se lancer. »
«
L’examen a été créé par Jean Zay, ministre de l’Education nationale
sous le Front populaire [NDLR : il s’agissait alors, en 1937, des
loisirs dirigés devenu ensuite brevet élémentaire des sports aériens
puis BIA en 1968], pour démocratiser l’accès à l’aviation, rappelle
Christophe Charon, délégué au Comité d’initiation et de recherche
aéronautique et spatiale, qui dépend de l’académie. Le rectorat compte
actuellement 43 établissements scolaires qui le proposent à leurs
élèves, mais il est possible, pour les extérieurs, de bénéficier de ces
cours, en fonction des places disponibles. »
Ex-leader solo de la
Patrouille de France, Jack Krine le confirme : pas besoin d’être un
surdoué des études pour obtenir ce diplôme, et espérer prendre son
envol. « Enfant, j’étais tout le temps malade, et je n’étais pas bon
élève. Mais ce qui compte, c’est l’envie que l’on a, au fond de soi,
sourit-il. L’aviation est une activité extraordinaire, où la mort peut
sanctionner la moindre erreur. Cela pousse à révéler le meilleur de
soi-même. »
« Avoir une passion, c’est ça, la clé de tout »
Cerny,
ce samedi. Tony a passé son Brevet d’initiation à l’aéronautique il y a
deux ans. Il a depuis intégré la filière Bac pro aviation générale du
lycée de Cerny, et se destine à une carrière de
mécanicien./LP/Marie-Charlotte Dutheil Tony, 17 ans, a
obtenu le BIA il y a deux ans, et se destine désormais à une carrière de
mécanicien dans l’aviation. 14,69. C’est la moyenne
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