HISTOIRE DE L’ENSEIGNEMENT AERONAUTIQUE A L’ECOLE :
Le BIA trouve son origine fin 1930 avec la volonté de deux hommes.
L’un du monde de l’éducation et
l’autre du monde de l’aéronautique:
Jean Zay, alors ministre de l’éducation et des beaux-arts en 1937, tente de rénover les
pratique pédagogique en développant les loisirs dirigés. Il s’agissait de proposer aux élèves volontaires des activités extrascolaires, théâtres, activités artistiques, sorties et visites de musées, d’usines ainsi que des activités liées aux technologies en vogue à l’époque cinématographe, photographie, TSF et aviation.
Cette initiative connu un manque de moyen, et surtout le manque de formateurs. Ce qui donna du grain à moudre à tous ses opposants.
Pierre
Cot, pilote amateur,
passionné des choses de l’air, défenseur d’une aviation populaire et Ministre de l’Air, souhaite que l’aviation ne soit pas réservé à une élite
mais s’ouvre au plus grand nombre.
Il crée les S.A.P (sections d’aviation populaire) fin 1930. Pour réaliser ce
projet, l’état achète des avions déclassés de la première guerre mondiale et
paie des mécaniciens et des instructeurs.
Rattaché directement au cabinet du Ministre de l’air et dirigé par Jean Moulin le Service de l’aviation populaire voit le jour le 31 juillet 1936.
C’est la rencontre de ces 2 initiatives et surtout de la volonté de ces deux hommes qui ouvre la porte de l’enseignement pour tous à l’aéronautique. C’est de ces origines lointaines que vient le BIA.
En 1938, les menaces de guerre, du réarmement de l’Allemagne nazie, notamment au niveau de son armée de l’Air, réoriente les intentions du dispositif. Les fédérations qui s’occupaient des jeunes ou d’aéronautique sont mobilisé pour cette grande cause nationale, former des pilotes et des mécaniciens.
L’Education Nationale est aussi sollicitée et J.ZAY, instaure un enseignement aéronautique mêlant connaissances et expérimentations scientifiques et techniques par l’aéromodélisme.
Le projet s’organise autour de
trois tranches d'ages:
aérien que dans la Résistance.
Le premier stade de l'éducation aéronautique s'adressait, dans les écoles, aux enfants de 9 à 14 ans.
Une deuxième étape s’adressait, après sélections, au vol à voile et au vol mécanique à des jeunes gens de 14 à 17.
Et une troisième étape aux jeunes de 18 à 21 ans au sein des Sections
d'aviation populaire (S.A.P.).
Le dispositif des SAP devient un outil de recrutement et de formation pour
le compte exclusif de l’Armée de l’air, avec une orientation de l’instruction
vers les différentes spécialités navigantes : pilotes, mitrailleurs,
navigateurs, mécaniciens, radioélectriciens.
Les SAP prirent fin avec l’occupation allemande, les loisirs dirigés furent réorientés vers des activités physiques.
Le décret du 1er avril 1939 concrétise cette évolution, transformant les SAP en
(Aviation prémilitaire) placées sous la responsabilité directe de l’Armée de
l’air.
En 1945, Il faut «reconstruire» l’éducation nationale, c’est le rôle de la Commission ministérielle d'études pour la réforme de l'enseignement. Le gouvernement provisoire de la République française présidé par Charles de Gaulle. Est conscient de l’importance d’une aéronautique militaire et qu’il est essentiel de la développer en recrutant, pilotes, instructeurs et mécaniciens.
Le Brevet Elémentaire des Sports Aériens (BESA) est alors mis en place.
En 1968, le Brevet D’initiation Aéronautique (BIA) remplace le BESA. Ce n’ai encore qu’un certificat.
Durant plus de 47 ans ce certificat reste confidentiel et s’adresse qu’à des jeunes mordu d’aviation. C’est un outil de formation utilisé par les fédérations en aéroclub et quelques lycées.
Des associations qui accompagnent les jeunes dans leur projet professionnel ou de loisir s’intéresse à ce support éducatif dans les années 2000.
En 2015, l’Armée de l’Air, à la recherche d’un support fédérateur pour son projet d’action en direction de la jeunesse, se tourne vers le BIA.Sous l’impulsion du lieutenant-colonel Hervé de Saint-Exupéry un accord de partenariat entre l’éducation nationale et l’Armée de l’Air est signé.
Cette année 2015, le vieux BIA est réformé. Des apports pédagogiques sont rajoutés et seule l’option d’Anglais (la plus demandé) est gardée.
Le BIA devient un Diplôme !
Aujourd’hui, ce diplôme valide un niveau d’initiation à la culture scientifique et technique dans le domaine de l’aéronautique et du spatial.
Il s’adresse aux jeunes désireux de découvrir l’aéronautique et ses métiers. Aujourd’hui, ce programme est supporté par un certain nombre de partenaires, dont le ministère de l’Éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche, les fédérations françaises de vol à voile et de l’aéronautique, les associations comme Un morceau de ciel bleu et l’Armée de l’air et de l’espace.
Certaines écoles de formation aéronautique privé ou public proposent aussi cette formation.
Devenu un incontournable dans un dossier pour postuler dans une école aéronautique, il a connu une importante progression.
De 265 jeunes inscrits en 1990 on est passé à 16 888 en 2019 !
