dimanche 24 juin 2018

Les 50ans du BIA Versailles à la Ferté:article LeParisien

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Cerny La Ferté-Alais : 400 aviateurs en herbe ont reçu leur premier diplôme

>Île-de-France & Oise>Essonne|Marie-Charlotte Dutheil| 24 juin 2018, 12h33 | MAJ : 24 juin 2018, 12h39 |0
Cerny, ce samedi. 400 jeunes venus de toute l’académie de Versailles (Yvelines) se sont vus remettre leur Brevet d’initiation à l’aéronautique, et 200 d’entre eux ont effectué des vols. LP/Marie-Charlotte Dutheil

Venus de toute l’académie de Versailles (Yvelines), ils se sont vus remettre le Brevet d’initiation à l’aéronautique, qu’ils ont obtenu il y a quelques jours. Un examen qui fête cette année ses 50 ans.

Débutants ou confirmés, tous vous le diront : pour obtenir son Brevet d’initiation à l’aéronautique (BIA) seule compte la passion. Ce samedi, ce sont ainsi 400 jeunes venus de toute l’académie de Versailles (Yvelines) qui ont reçu ce diplôme reconnu par l’Education nationale — et, pour la moitié d’entre eux, effectuer des vols — sur l’aérodrome de Cerny La Ferté-Alais.
Parmi eux, Lucas, 16 ans, et porteur de handicap. « Le modèle scolaire classique ne lui convient pas du tout, et il fait l’objet d’une scolarité adaptée, explique sa grand-mère, Michèle. Lorsqu’il a décidé de se lancer dans l’obtention du BIA, il s’est donné à fond, j’étais impressionnée. Ce succès, c’est un peu comme si le monde des adultes lui tendait les bras, après l’avoir exclu. Il a même impressionné les autres élèves. »

« Ce qui compte, c’est l’envie que l’on a »

L’intéressée le concède : il connaît tous les différents types d’avions sur le bout des doigts. « J’ai commencé à me passionner pour eux lors des commémorations du centenaire de la Première Guerre mondiale, indique-t-il. Mais tout petit, déjà, c’était un sujet qui m’intéressait. »
C’est suite à sa rencontre avec Patrick Guedj, président de l’association Envole-moi, que Lucas a intégré les cours du BIA. La structure fait en effet partie de celles habilitées à intervenir dans les collèges, lycées et universités pour préparer les élèves. « Cela implique des cours d’histoire et connaissance des avions, de météorologie, d’aérodynamique, de réglementation, de navigation et d’anglais aéronautique, détaille le formateur. Avoir 13 ans est la seule condition pour se lancer. »
« L’examen a été créé par Jean Zay, ministre de l’Education nationale sous le Front populaire [NDLR : il s’agissait alors, en 1937, des loisirs dirigés devenu ensuite brevet élémentaire des sports aériens puis BIA en 1968], pour démocratiser l’accès à l’aviation, rappelle Christophe Charon, délégué au Comité d’initiation et de recherche aéronautique et spatiale, qui dépend de l’académie. Le rectorat compte actuellement 43 établissements scolaires qui le proposent à leurs élèves, mais il est possible, pour les extérieurs, de bénéficier de ces cours, en fonction des places disponibles. »
Ex-leader solo de la Patrouille de France, Jack Krine le confirme : pas besoin d’être un surdoué des études pour obtenir ce diplôme, et espérer prendre son envol. « Enfant, j’étais tout le temps malade, et je n’étais pas bon élève. Mais ce qui compte, c’est l’envie que l’on a, au fond de soi, sourit-il. L’aviation est une activité extraordinaire, où la mort peut sanctionner la moindre erreur. Cela pousse à révéler le meilleur de soi-même. »

« Avoir une passion, c’est ça, la clé de tout »

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Cerny, ce samedi. Tony a passé son Brevet d’initiation à l’aéronautique il y a deux ans. Il a depuis intégré la filière Bac pro aviation générale du lycée de Cerny, et se destine à une carrière de mécanicien./LP/Marie-Charlotte Dutheil Tony, 17 ans, a obtenu le BIA il y a deux ans, et se destine désormais à une carrière de mécanicien dans l’aviation. 14,69. C’est la moyenne

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